Résultats bruts et méthodologie de redressement
Sur les 11 539 participants à l'expérience, nous en avons retenu 11 527. En effet, 12 internautes n'ont fait qu'observer notre expérience sans avoir renseigné une seule information (vote ou questionnaire) ; nous les avons éliminés de l'échantillon.
Les résultats bruts de l'expérience fournissent une sous représentation des électeurs en faveur de Sarkozy et de Le Pen.
On constate, par exemple, que les électeurs de Mélenchon sont sur-représentés parmi les participants à notre expérience : ils sont 29% contre 11% au niveau national. Le redressement est une correction qui consiste à sous-pondérer toutes les réponses données par ces électeurs (leurs réponses au Vote de Valeur, au 1er tour et au 2ème tour du vote classique), par un facteur 11/29=0.381.
Ainsi, le nombre de "-2" obtenu par François Hollande après redressement se calcule de la manière suivante :
2,5 * le nombre de "-2" attribués à Hollande par les électeurs de Arthaud au 1er tour
+ 0,642 * le nombre de "-2" attribués à Hollande par les électeurs de Bayrou au 1er tour
+ 1,098 * le nombre de "-2" attribués à Hollande par les électeurs de Hollande au 1er tour
+ etc.
Cette technique est équivalente à celle utilisée par l'INSEE dans ses enquêtes.
A partir des résultats bruts de 11 527 participants, l'échantillon redressé ainsi obtenu devient l'équivalent d'un échantillon représentatif de 4 464 électeurs en termes de vote au premier tour, ce qui s'avère bien plus que les sondages habituellement publiés dans la presse (autour de 1000 électeurs représentatifs).
Ce redressement ne permet toutefois pas de rendre l'échantillon représentatif en termes d'âge, de sexe ou de niveau d'études. Des analyses complémentaires ont néanmoins démontré que ces critères, au delà du vote de premier tour, n'étaient que faiblement corrélés au vote de valeur, ce qui laisse donc penser que le redressement mis en place permet d'estimer avec une précision acceptable les résultats d'un Vote de Valeur à l'échelle nationale.